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Mis à jour : 01 mai 2016
Création : 29 avril 2016

 

Le prix de la viande augmente... mais tout augmente donc rien d'inquiétant même si le consommateur en veut toujours plus sans débourser plus. Là où le bas blesse c'est quand cette augmentation profite à certains et pas à d'autres. C'est la fameuse crise de la viande actuellement. Un éleveur doit pouvoir vivre de son travail, les intermédiaires aussi; autrement dit ceux qui participent à la transformation de la viande pour que le consommateur puisse la cuisiner chez lui : l'abattoir, la découpe, le transport et au final les GMS (Grandes et Moyennes Surfaces).

Pour vendre toujours plus, la grande surface doit vendre moins cher mais sans pour autant gagner moins. Elle demande donc aux intermédiaires et à l'éleveur de baisser leur prix ou de ne pas les augmenter. C'est une règle que l'on peut décrier mais c'est ainsi que cela fonctionne et tous les participants connaissent les règles du jeu. Du jeu il n'y en a plus lorsque les GMS font baisser les prix des intermédiaires uniquement pour monter ses propres marges sans que le consommateur voit le montant de son ticket de caisse baisser. (Recettes du Chef est allé le vérifier auprès de l'Observatoire des Prix et des Marges sur la période 2011 à 2014).

 

L'éleveur, l'abattoir, l'atelier de découpe subissent et ne sont pas les fautifs que l'on pointent du doigt. Mais sans les GMS, ces derniers n'existeraient pas non plus. Cruel dilemne. Dans toute cette crise, on oublie peut être le principal : la viande elle-même. Nous, consommateurs, avons fait fermer le boucher-charcutier du coin : il fallait tout au même endroit pour pas cher quitte à sacrifier de la qualité ! On râle (c'est français) sur les grandes surfaces, mais c'est nous qui les avons rendus inspensables à notre existence et notre consommation.

Même si la part de viande dans notre consommation diminue, elle reste importante. Le Programme Nationnal Nutrition Santé préconise une à deux fois par jour en alternance avec le poisson, bref le PNNS nous conseille de manger équilibré comme les "omnivores" que nous sommes. Alors plutôt que de succomber à la mal bouffe et comme il est difficile de retourner en arrière, quelle viande choisir en Grande Surface ? 

Au rayon boucherie de votre hypermarché préféré vous trouverez de tout : de la bête arrivée entière et préparée sur place, à celle déjà découpée et mise en barquette jusqu'à celle sous vide dans une "espèce" de papier aluminium. D'ailleurs que vaut-elle cette viande ?

Recettes du Chef a testé pour vous, a comparé les différentes marques, a comparé un steack sous barquette et un sous film opaque pour faire ressortir une seule marque du lot : Charal.

Charal, c'est une marque qui existe depuis 30 ans. C'est une société d'abattage et de transformation de la viande. C'est aussi plus de 3000 employés ! Charal, c'est aussi un coup de génie avec leur fameux "hebdopack". Plutôt que de mettre la viande sous barquette, elle est mise sous vide dans un film étanche à l'abri de l'air et de la lumière. Ca aurait pu être une simple opération marketing de packaging mais voilà, l'emballage concourre pour beaucoup au goût de la viande.

hebdopack charal

De la bête à l'assiette, il faut un délai minimum, un temps de maturation de la viande pour qu'elle ait ce goût si apprécié par les carnivores que nous sommes, et cette attente n'est pas récente, même nos ancêtres de la préhistoire la faisait maturer.

L'hebdopack, c'est la cerise sur le gateau, la viande continue sa maturation et développe des saveurs qu'elle n'aurait pas développées autrement. Alors oui la viande sous film opaque est meilleure et bien sûr d'autres marques se sont engouffrées dans cette nouvelle voie mais, jusqu'à présent, sans réussir à percer totalement le mystère Charal, ce qui leur permet, même à produit quasi-identique de se démarquer largement de leurs concurrents.

Alors côté prix, c'est plus cher en effet. Un peu moins que chez le boucher (que le consommateur a de lui-même délaissé hélas), mais la différence de prix, on la retrouve dans la qualité, dans le goût, dans la tendreté, bref dans tout ce qui fait qu'on se régale et qu'à nouveau on puisse dire : "elle est bonne cette viande" ! Alors quitte à en manger un tout petit peu moins, mangeons beaucoup mieux !

 

Bonne dégustation !